Jour J
Voilà ! C’est l’heure du départ.
En fait, il y a deux départs :
1- le premier, celui du départ depuis la région où je réside depuis deux mois, c’est à dire la Dordogne, et celui du vrai départ à Oostende.
C’est le moment le plus critique car on hésite un peu à tout quitter, son confort, ses habitudes, les personnes que l’on ne va pas revoir avant plusieurs mois même si à 68ans je n’ai de compte à rendre et aucune raison de rester.
Une fois ce petit pincement au cœur passé vient le temps de la délivrance.
Encore faut-il s’organiser avant le départ, vendre la voiture, trouver un moyen de transport lorsqu’on est éloigné d’une gare. J’ai choisi de faire de l’auto-stop qui me mènera le plus loin possible…j’espère jusqu’à Paris où je prendrai le train pour Lille et Oostende après un intermède chez l’une de mes filles.
Arrivé à Dunkerque j’ai décidé d’acheter un vélo ce qui me permettra, outre le fait d’aller trois à quatre fois plus vite qu’à pied, d’être plus autonome en transportant un peu plus d’affaires, notamment l’alimentation et surtout de l’eau.
Il y a une autre raison à ce choix de vélo et c’est la plus importante :
J’ai l’intention de visiter tous les petits ports du littoral ce qui représente pour chacun un supplément de kilométrages très sensible.
En effet, je veux profiter de tout ce que je vais voir, rencontrer, découvrir, pour écrire un Guide de voyages des plus intéressants sites : les ports de pèches, de plaisances, de commerces, avec ce qu’ils peuvent comporter de commun et en même temps complètement différents d’un port à un autre, mais aussi les phares, les baies, les estuaires, les criques et les golfes. Et j’attacherai un point d’honneur à vous montrer les jardins botaniques plus nombreux que vous ne le pensez peut-être et souvent un peu cachés.
2- le Vrai départ :
Pourquoi Oostende ?
Si j’avais fait partir ce voyage depuis la France on n’aurait pas manqué de montrer mon chauvinisme !
Mais il y a une autre raison dont je n’ai pas parlé jusqu’à aujourd’hui : mettre une distance avec mon pays que je ne vais pas revoir pendant de longs mois, une fois que j’aurai franchis la frontière Italienne, après être passé par la France et l’Espagne par deux fois, le Portugal entre les deux. Le corporatisme des pilotes de ligne d’Air France, je n’ose même pas mettre ce nom en mot clef, a achevé de me convaincre que pendant que des milliers d’émigrés, et je vais le voir le long de ce voyage, essayent de sauver leur vie, et que à Hong-Kong les étudiants se préparent à se battre pour obtenir la liberté de parole et d’expression qui ne manque pas chez nous, rien ne semble plus possible ici.
Je vais aussi pouvoir, grâce à ce voyage, avoir une cure totale d’infos politiques et médiatiques. Selon les radios écoutées, France Inter, RTL, très orientées, y mettre le hola ! ne pourra pas me faire de mal.
Si j’étais étudiant j’irais chercher meilleure fortune dans un autre pays mais pas forcément en dehors du Continent Européen. Mais je ne suis pas étudiant, et pourtant c’est bien ce que je suis en train de faire !
Au fait ! Je réalise que pour la première fois de ma vie je ne dispose plus d’adresse en France et que je vais enfin pouvoir choisir le pays où m’installer, où payer mes impôts et que je dispose du temps que va prendre ce voyage pour trouver l’endroit qui me convient selon des critères que j’aurai l’occasion à plusieurs reprises de détailler. Parmi eux, la vie en pleine nature tiendra une place primordiale.
Partir d’Oostende s’impose.
Le point de départ devait se situer en Belgique pour arriver à Bruxelles ; Oostende étant la plus grande ville de bord de mer proche de la France, Flamande de surcroît, le choix s’imposait. En plus ce nom est superbe à écrire et à prononcer.
Quand vous lirez cet article je serai en route !!!
Prochain article : le Vrai Départ d’Oostende